A un an des jeux paralympiques de Vancouver 2010
19-04-2009

La saison de compétition terminée, et à un an des jeux paralympiques de Vancouver 2010, bilans et perspectives d'un biathlète paraplégique...
C'est encore une année de handisport bien tourmentée qui se termine. Des tendinites aux 2 coudes m'ont contraint à arrêter l'entrainement de juillet à octobre. Malgré ce long repos, aucune amélioration de ces blessures! C'est finalement grâce à un kiné qui utilise la thérapie par ondes de choc que j'ai pu reprendre progressivement les séances. Début novembre, au moment où le reste de l'équipe termine la période de foncier, j'ai moins de 100h d'entrainement au compteur!
Évidemment, je vais pâtir de ce manque de préparation: tout l'hiver, à chaque compétition, j'aurai de terribles baisses de régime après le 1er tour de course. Frustrant.
Cette saison de biathlon comporte aussi des aspects positifs. Bien sûr le moment fort a été ma sélection pour la coupe du Monde de Suède, dont j'ai ramené, à défaut de médailles, une super expérience et une motivation renouvelée.
Ayant enfin un préparateur physique digne de ce nom, j'ai plus progressé en puissance ces derniers mois qu'au cours des 3 années précédentes: j'en ai retiré une grande satisfaction au quotidien, et cela m'ouvre de nouvelles perspectives.
Comment, en effet, gagner face à des biathlètes LW12 (gén. amputés tibial ou fémoral) de plus en plus nombreux sur le circuit de compétition, ou face à des biathlètes bénéficiant de toute évidence d'une sur-classification (LW11 qui se tiennent debout sans orthèse par ex. _ cf. les règles de classification de l'IPC), et alors même que les profils de course sont de plus en plus raides, si je ne deviens pas un paraplégique "mutant" ?! Pas de bras, pas de chocolat... :) Un seul mot d'ordre, donc: gagner en puissance.
Depuis plus de trois ans, toute mon énergie est concentrée sur un objectif: ma sélection aux jeux paralympiques de Vancouver 2010. Voici la dernière ligne droite et c'est loin d'être gagné. Ma motivation est cependant sans faille et je serai un challenger déterminé. « je n'ai à vous offrir que du sang, de la sueur et des larmes » disait Churchill ... mon entraineur n'aurait pas dit mieux!